SOCRATE
Mais cela, c’est l’avantageux, n’est-ce pas ?
HIPPIAS
Assurément.
SOCRATE
Ainsi donc et les beaux corps et les beaux usages, et la science et toutes les choses que nous avons citées tout à l’heure sont belles, parce qu’elles sont avantageuses.
HIPPIAS
Evidemment.
SOCRATE
C’est donc l’avantageux, Hippias, que nous admettons comme étant le beau.
HIPPIAS
Sans aucun doute, Socrate.
SOCRATE
Mais l’avantageux est ce qui produit du bien.
HIPPIAS
En effet.
SOCRATE
Mais ce qui produit n’est pas autre chose que la cause, n’est-ce pas vrai ?
HIPPIAS
Si.
SOCRATE
Dès lors le beau est la cause du bien.
HIPPIAS
En effet.
SOCRATE
Mais la cause, Hippias, et ce dont elle est la cause sont choses différentes ; car la cause ne saurait être cause de la cause. Examine la question de cette manière. N’avons-nous pas reconnu que la cause produit un effet ?
HIPPIAS
Si fait.
SOCRATE
Ce qui produit ne produit pas autre chose que l’effet, il ne produit pas le pro