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Séance du 13 novembre 1792

SÉANCE DU 13 NOVEMBRE 1792 105

son (3) estime que le roi est inviolable : il ne peut être jugé. Saint-Just pla<îe la question sur le te ?g :iain .politique : « le roi doit être jugé en ennemi » (4). Une contestation s’élève alors sur le tour de parole. Robespierre doit céder. Après les interventions de Fauchet (5), qui. parla en faveur de l’inviolabilité, et de Robert, qui parla contre (8), la discussion est ajournée. Le Courrier des départemens, t. II, n° 15, p. 237. « L’assemblée jusqu’alors avoit conservé toute sa dignité ; il appartenoit à Robespierre de la lui faire perdre, en voulant dominer sur l’ordre de la parole. Morisson avoit parlé pour l’inviolabilité, St-Just avoit parlé contre ; la tribune appartenoit donc à un orateur dont les conclusions fussent pour. On demande à Robespierre si telles sont les siennes ; d’abord il ne veut point s’expliquer, et il exige qu’on consulte l’assemblée. De longs murmures s’élèvent ; il dit alors qu’il veut parler sur l’inviolabilité. « Il n’y a que 2 manières, lui crie-t-on : pour et contre ! )) Il élude encore, en disant que le but de son discours est de parler pour le jugement ; il veut en conséquence que Robert, qui étoit à la tribune avec lui, cède le poste ; mais celui-ci, plus franc, dit que Robespierre et lui ont le même but, celui de conclure contre r inviolabilité . ))

Gazette nationale de France, n" 232, p. 956. (7) « Robespierre allait prendre la parole, mais son opinion était rédigée sur un autre plan que celui décrété d’après la motion de Petion (8) ; il n’a pas été entendu. » (9) Brève mention de cette intervention dans le Mercure universel, t. XXI, p. 221 (10) ; la Révolution de 92, n« 56. I

(3) Oh. Morisson, député de la Vendée à la Législative et à la Coinvention.

(4) Cf. Mon., XIV, 466. ^ ,

(ô) Abbé Fauohet, député du Calvados à la Législative et a la Convention.

(6) Robert, député de Paris à la Convention. (7) Ce journal place à tort l’intervention dans la séance du 12 nov. (8) Petion avait demandé que Ton décide avant tout « si Le roi_ pouvait être jugé ».

(9) Aucune allusion à cette intervention dans le Moniteur, dans E. Hamel, ni dans G. Walter.

(10) Cf. Arch. pari., LUI. 302.