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INTRODUCTION
ROBESPIERRE JOURNALISTE




Ses premières tentatives sous la Constituante. — Sa collaboration à l’Union ou Journal de la Liberté (novembre 1789 - août 1790). — Après la session, polémique avec Brissot et les Girondins sur la question de la guerre (novembre 1791 - avril 1792). — Nécessité d’un journal. — Le Défenseur de la Constitution (mai-août 1792) : Choix et explication du titre. — Ses principes. — Description du journal. — Son annonce (20 avril 1792). — Commentaires de la presse. — Dates des fascicules et exposé du texte. — Réapparition du journal, après le 10 août, sous le titre : Lettres de Maximilien Robespierre, membre de la Convention Nationale de France à ses commettants (septembre 1792 - avril 1793) : Description de cette nouvelle publication. — Dates des fascicules et exposé du texte. — Les éditions ou réimpressions de parties du journal ; les projets : Laponneraye, Arthur Guillot, Léonard Gallois, Hatin, Buchez et Roux, Vermorel, Ernest Hamel. — Rareté de la collection du journal ; sa valeur.




Il est assez difficile de savoir si, au cours de l’Assemblée Constituante, Robespierre collabora à l’une quelconque des nombreuses publications périodiques qui virent le jour à cette époque. Les Actes des Apôtres indiquent, à maintes reprises, la part importante qu’il aura prise dans la rédaction de l'Union ou Journal de la Liberté[1] qui parut du 2 novembre 1789 au 19 avril 1790[2] et fut continué

  1. Notamment au chapitre IX, la feuille royaliste indique des dénonciations de complots que « M. de Robespierre » aurait signalées dans les numéros XV et XVII « de son journal », et cite des passages qu’il lui attribue personnellement (T. I, 1789, pp. 124 à 126). Elle note même (p. 126) « qu’on souscrit pour l'Union, à Paris, chez Le Boucher, rue de la Calandre et chez tous les Maîtres de poste de l’Europe, pour 15 livres par trimestre », faisant ainsi de la publicité « au journal de Robespierre ».
  2. Ce premier journal, imprimé à Paris chez Delaguette, comprend 72 numéros in-folio. « Il est fort bien entendu, dit Hatin, et paraît calqué sur les journaux anglais ». D’ailleurs, les quatre premiers numéros sont rédigés