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correspondance de robespierre

l’êtes-vous ? J’en doute un peu et ce doute m’afflige ; car lorsqu’on ne possède pas soi-même le bonheur, on voudroit se consoler par celui des autres ; on voudroit au moins en voir jouir ceux qui méritent le plus de l’obtenir… »

Arras 26 juin 1787

(Catalogue Charavay. Vente du 13 mai 1886).

XIII
Robespierre à M. Delporcq

Arras, le 3 avril-1788,

Monsieur,

Je ne puis que rendre un témoignage favorable à la nommée Catherine Calmet[1] ; sa conduite m’a paru irréprochable pendant le temps où elle est restée chez moi ; je me réjouis de sa guérison et je fais des vœux pour sa liberté qui ne me paraît pas devoir éprouver le moindre obstacle.

Quant au certificat dont vous me parlez, ma sœur m’a dit que cette fille l’avait emporté.

J’ai l’honneur d’être très parfaitement. Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

De Robespierre

(Archives du Pas de Calais C 707. Lettre adressée à M. Delporcq, concierge du dépôt de mendicité de Lille, et communiquée par M. Georges Barthélemy dans les Annales Révol. VII. 107).

XIV

{{c|Robespierre à une jeune fille

Mademoiselle,

Il est rare que l’on puisse présenter à une jolie femme un écrit de la nature de celui que je vous envoie. C’est ce qui m’a paru toujours ravaler les faiseurs de mémoires au dernier

  1. Catherine Calmet, arrêtée à Lille, avait déclaré qu’elle avait habité pendant six mois « dans la paroisse de Saint-Aubert, rue des Rapporteurs, chez le sieur De Robespierre, avocat à Arras ». Delporeq écrivit à Robespierre pour lui demander des renseignements à ce sujet et la communication d’un certificat délivré à l’intéressée.