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correspondance de robespierre

différer de quinze jours au plus. Si vous voulez plaider, il faut envoyer l’acte dont je vous parle ; si vous êtes encore incertain, vous pourrez l’envoyer encore, sauf à en faire usage ou à le laisser inutile, suivant les circonstances. En attendant, l’affaire dont je vous ai parlé se jugera, et je tâcherai de savoir quels sont les motifs qui auront déterminés les juges.

J’ai l’honneur d’être parfaitement, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

De Robespierre

Arras le 22 février 1787.

(J. A. Paris — La Jeunesse de Robespierre. pp. 107-108, en note).

XI
Robespierre à une jeune fille

Quant aux méchancetés que contient votre lettre, je vous répondrai par l’exposé fidèle de mes sentiments. L’intérêt que je prends aux personnes n’a point de terme, quand les personnes vous ressemblent. Celui que vous avez inspiré à tous ceux qui ont sçu vous apprécier ne cessera en moi que quand je n’en prendrai plus à rien, parce que je ne connais personne plus digne que vous de l’exciter… Ajoutez à cela que la bonté qui a toujours éclaté dans vos procédés à mon égard m’en fait en quelque sorte un devoir, et que, pour abjurer ce sentiment, il faudroit que je fusse en même temps injuste et ingrat ; je ne veux être ni l’un ni l’autre…

Arras 6 juin 1787

(Catalogue Charavay de la vente du 17 juin 1890 — Citée en partie par F. Hamel. Histoire de Robespierre, I. 43).

XII
Robespierre à une jeune fille

Il lui envoie un mémoire qu’il vient de publier et pour lequel il sollicite son indulgence. « La situation où vous êtes est très indifférente, pourvu que vous soiez heureuse. Mais