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correspondance de robespierre

C’est vous, Monsieur, que j’ose prier de me rendre ce service important, persuadé qu’il ne peut rien m’arriver de plus heureux, que d’avoir pour guide dans la carrière du barreau celui qui doit m’y servir de modèle.

Si vous daignez m’accorder ma demande, je vous prierai d’embrasser, dans les conseils que vous voudrez bien me donner, l’étude de la jurisprudence, de m’indiquer l’ordre, le temps, la méthode de ces diverses études.

Si vous jugez, Monsieur, qu’une conversation serait plus propre qu’une lettre à remplir cet objet, je vous prie de me marquer le temps où je pourrai avoir l’honneur de vous entretenir. J’attends cette grâçe avec confiance et je la recevrai avec la plus vive reconnaissance.

J’ai l’honneur d’être à votre égard du sentiment de toute la France,

Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur

De Robespierre étudiant en droit au collège Louis-le-Grand (Le Temps 17 avril 1889 — Revue des Curiosités Révolutionnaires, I, 295-296).

IV
Robespierre à Mademoiselle Dehay[1]
Mademoiselle,

J’ai l’honneur de vous envoyer un mémoire dont l’objet est intéressant. On peut rendre aux Grâces mêmes de semblables hommages, lorsqu’à tous les agréments qui les accompagnent, elles savent joindre le don de penser et de sentir, et qu’elles sont également dignes de pleurer l’infortune et de donner le bonheur.

A propos d’un objet si sérieux, Mademoiselle, me sera-t-il permis de parler de serins ! Sans doute, si ces serins sont intéressants… et comment ne le seraient-ils pas puisqu’ils viennent de vous ? Ils sont très jolis ; nous nous attendions qu’étant élevés par vous ils seraient encore les plus doux et

  1. Mademoiselle Dehay, amie de Charlotte Robespierre, lui avait envoyé des oiseaux pour sa volière.