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correspondance de robespierre
II
Robespierre à l’abbé Proyart, préfet de Louis le Grand[1]

Paris, ce 11 avril 1778.

Monsieur.

J’apprends que l’Evêque d’Arras est à Paris, et je désirerais bien le voir ; mais je n’ai point d’habit, et je manque de plusieurs choses, sans lesquelles je ne puis sortir. J’espère que vous voudrez bien vous donner la peine de venir lui exposer vous-même ma situation, afin d’obtenir de lui ce dont j’ai besoin pour paraître en sa présence.

Je suis avec respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

De Robespierre aîné.

J.-A. Paris (La Jeunesse de Robespierre et la convocation des Etats Généraux en Artois, 1870 — B. N. Ln-7 52499, p. 25, app. 4.)

III
Robespierre à Dupaty[2]
Monsieur,

J’ose vous demander une grâce sans avoir l’honneur de vous connaître. Aurez-vous la complaisance de me pardonner ma hardiesse ? J’espère au moins que le motif qui me l’inspire me tiendra lieu d’excuse. Je sors de ma philosophie et je me destine au barreau. De toutes les qualités nécessaires pour se distinguer dans cette profession, j’y apporte du moins une vive émulation et une extrême envie de réussir. Mais comme les conseils d’un habile maître peuvent contribuer beaucoup à me conduire à ce but, je désirerais en trouver un qui voulût bien me tracer un plan d’étude.

  1. L’abbé Proyart, était préfet du collège Louis-le-Grand où Robespierre termina ses études, de 1778 à 1781.
  2. Dupity (1744-1788), président à mortier au Parlement de Bordeaux, auteur de Réflexions historiques sur les lois criminelles, s’était rendu célèbre, en dénonçant des erreurs judicaires. L’éloge de Dupaty, publié en 1783, est attribué avec vraisemblance à Robespierre.