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INTRODUCTION

La correspondance de Maximilien et d’Augustin Robespierre est incomplète, car elle est très dispersée et a été l’objet d’une destruction systématique sous la réaction thermidorienne. Celui qui eût alors possédé des lettres de Robespierre se fût exposé à la vengeance et à la proscription. Un grand nombre de ces lettres ont disparu de ce fait.

De celles qui subsistent beaucoup sont la propriété de collectionneurs, étrangers pour la plupart, et il est difficile d’en prendre copie. Il semble cependant que l’on puisse retrouver la trace de la grande partie de celles qui ont été acquises depuis 1850 environ, au moyen des catalogues de ventes d’autographes. D’ailleurs de nombreuses lettres faisant partie de collections particulières ont déjà été publiées.

Enfin Robespierre a écrit des lettres à la presse, surtout de 1790 à juillet 1793, date de son entrée au Comité de Salut public. Nous avons dû nous borner à parcourir les principaux journaux de l’époque, laissant à un supplément qui sera ultérieurement publié les lettres qui nous auraient échappé et seront découvertes dans la suite, que le hasard d’une vente d’autographes ou d’obligeants collectionneurs feront connaître.

Il a été publié jusqu’ici quelques séries de lettres de Robespierre et de son frère dans des revues ou des ouvrages d’histoire, mais elles sont éparses ça et là dans des publications souvent difficiles à se procurer. Il nous a paru d’un haut intérêt de réunir toute cette correspondance qui éclaire d’un jour si nouveau la figure du grand conventionnel et constitue surtout un document de premier ordre pour la compréhension des événements.

Nous avons bien entendu cité intégralement les lettres de Maximilien et d’Augustin Robespierre. En ce qui concerne les lettres administratives signées par Robes-