de prendre momentanément pour la défense de son indépendance & de sa liberté, la Convention nationale se repose sur la loyauté réciproque & sur l’intérêt commun de la République & de ses alliés.
IV. — La Convention nationale enjoint aux citoyens & à tous les fonctionnaires (ii) civils et militaires de la République de respecter & faire respecter le territoire de toutes les nations neutres ou alliées.
V. — Le Comité de salut public est chargé de s’occuper des moyens de resserrer de plus en plus les liens de l’union & de l’amitié entre la République & ses alliés, & notamment les Cantons suisses & les États-Unis d’Amérique.
VI. — Dans toutes les discussions sur les objets particuliers de réclamations respectives, il manifestera aux nations amies, & notamment aux Cantons suisses, & aux États-Unis d’Amérique, par tous les moyens compatibles avec les circonstances impérieuses où se trouve la République, les sentimens d’équité, de bienveillance & d’estime, dont la nation française est animée envers eux.
VII. — Le présent décret & le rapport du Comité de salut public seront imprimés & traduits dans toutes les langues, répandus dans toute la République & dans les pays étrangers, pour attester à l’univers (jj) les principes de la République française et les attentats de ses ennemis contre la sûreté générale de tous les peuples[1].
Gazette nationale, ou le Moniteur universel, n» 60, p. 241[2].
Variantes par rapport au discours imprimé[3] : (a) fut vaincu par ; (b) l’étouffer ;
(c) ont vécu ; (d) comment, chez un tel peuple, peut-on tolérer un ministre ; (e)
même plus ; (f) le sien ou même pour sauver sa tête ; (g) la trahison de tous ceux
qui tenaient les rênes ou qui commandaient ; (h) d’assurer ; (i) où tous les gouvernemens
venaient de se déclarer ; (j) Brissot la fit déclarer ; (k) ce nouvel ennemi ;
(l) étoient vendus à tes ennemis ; (m) l’arme ; (n) attachés ; (o) Ainsi les traîtres
de l’intérieur déclamaient ; (p) gouvernait ; (q) réside aussi à Philadelphie ; (r)
Jacobins ; (s) en Amérique ; (t) c’est le cabinet de Saint- James qui dirige le Divan ;
(u) libre ; (v) certains ; (w) La sagesse helvétique a résisté à toutes les provocations
des malveillants, aux caresses perfides de l’Autriche, aux sollicitations des
Français fugitifs réfugiés dans cette contrée et aux intrigues de toutes les cours
confédérées. Les Suisses se sont bornés à présenter amicalement leurs réclamations
au gouvernement. Le Comité de salut public les a trouvées justes en général ; il s’en
était occupé d’avance. Il a résolu non seulement d’en faire cesser les causes, mais de
prouver aux Cantons suisses, par tous les moyens qui peuvent se concilier avec la
défense de notre liberté, les sentiments de bienveillance et de fraternité dont le
peuple français est animé envers les autres nations, et particulièrement envers celles
que leur caractère rend dignes de son alliance.
- ↑ P.V. Conv., XXV, 291-93. Voir aussi Mon., XVIII, 448.
- ↑ Mon., XVIII, 458-463.
- ↑ Il semble que l’on soit ici en présence du texte primitif du rapport. On trouve en effet un brouillon d’arrêté du C. de S.P. de la main de Barère (A F II 66, pi. 484, p. 14) constatant que ce rapport a été inséré au Moniteur sur une minute incorrecte et incomplète, et souhaitant que ce journal l’insère par supplément, tout entier, dans son prochain n°. « Il tient à cette mesure urgente et nécessaire à l’intérêt de la République ».