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LA COUPE VIDE[1]
Ô dieux[2] ! Que vois-je, mes amis ?
Un crime trop notoire
Du nom charmant[3] des Rosatis[4]
Va donc flétrir la gloire !
Ô malheur affreux !
Ô[5] scandale honteux !
J’ose le dire à peine[6]
Pour vous j’en rougis,
Pour moi j’en gémis,[7]
Ma coupe n’est pas pleine
- ↑ Cette pièce a été publiée dans les Mémoires authentiques (apocryphes) de Maximilien de Robespierre, parus à Paris, chez Moreau-Rosier, éditeur, 1830, à la page 293, du tome II, avec un fac-similé de deux strophes, reproduction des deux premiers couplets de l’autographe donné par Mlle La Roche à Agricol Moureau ; dans la Jeunesse de Robespierre, de J. A. Paris, page 184 ; dans Les Rosati, de Victor Barbier, page 54 ; dans Quelques vers de Robespierre, de Jean-Bernard, page 31, et dans V Histoire de Robespierre, de Graterolles, page 36 ; Victor Hamel a reproduit seulement l’avant-dernière strophe ; Arthur Dinaux s’est contenté de citer la première, la deuxième et la quatrième avec des variantes ; enfin MM. Blémont et Truffier ont mis deux strophes à la scène, dans la Fête des Roses, petite pièce jouée sur le théâtre d’Arras, en 1904. Nous reproduisons ici la Coupe vide, telle que cette poésie a été publiée par Moreau-Rosier, en 1839, en y ajoutant le douzième couplet, celui qui est consacré à Morin de Morcant, qui habitait Lille et fut reçu Rosati non résident, le 14 juillet 1787 ; nous avons cependant restitué l’orthographe de l’original, chaque fois que cela nous a été possible ; de plus nous avons signalé toutes les variantes de ce texte, lesquelles sont extrêmement nombreuses ; la plupart des commentateurs des œuvres poétiques de Robespierre, MM. Dinaux, Jean Bernard et Barbier en particulier, l’ayant modernisé dans plusieurs de ses parties.
- ↑ Le texte original porte, à cet endroit, un point d’exclamation auquel M. J. Paris et Barbier substituent une virgule.
- ↑ Ce mot est ajouté entre deux lignes, dans le texte original.
- ↑ Ce mot ne porte pas de lettre majuscule dans le manuscrit de l’auteur ; Dinaux écrit : de Rosatis.
- ↑ Éd. Paris, Barbier, ô est supprimé.
- ↑ Éd. Paris, point et virgule ; Éd. Moreau-Rosier (faite cependant avec, sous les yeux, le fac-similé du texte original). Barbier, Jean-Bernard, Dinaux, virgule.
- ↑ Éd. Paris et Barbier, plusieurs points.