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œuvres complètes de maximilien robespierre


Par elle, la saison nouvelle
Emprunte un nouvel agrément.
La nature devient plus belle,
Le printems, paroît plus riant.
La beauté des présens de Flore,
Toujours contrainte à s’embellir
À la déesse qu’elle adore
Ravit l’hommage du zéphyr.

Mais en vain, négligeant ces armes
Elle est souvent rebelle aux lois.
Elle conserve assez de charmes
Pour nous vaincre à la fin du mois.
Au tribunal d’un juge inique
Notre bon droit fut rejeté
Mais il peut braver la critique ;
Il est absout par la beauté.

De tout temps. Messieurs de justice,
Pour elle, furent indulgens.
Vénus reçoit leur sacrifice
Thémis a reçu leurs sermens.
Pour moi d’être vaincu par elle
Je me console avec raison
Vingt fois pour souper avec elle
Je veux payer le violon.




À UNE BEAUTÉ TIMIDE[1]

Air : Avec les jeux.

Quoi vous poussez la modestie
Jusques à la timidité !
Vous avez tort, jeune Sylvie[2]
Vous avez tort en vérité,

  1. Cette poésie a été publiée par M. Lucien Peise, Quelques vers de Maximilien Robespierre, p. 21.
  2. Dans le manuscrit, l’auteur avait écrit d’abord : belle.