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II. LIVRE, SCÈNES DE LA VIE DE PROVINCE.
ivre d’amour, nous avons donc le temps.

— As-tu fini ?

— Oui…

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OLYMPIA,

— Ton poignard ? demanda vivement le duc au bandit.

— Le voici.

— Bien.

— J’entends le bruit du ressort.

— Ne m’oubliez pas ! dit le bandit qui se connaissait en reconnaissance.

— Pas plus que mon père, dit le duc.

— Adieu ! lui dit Rinaldo. Tiens, comme il s’envole ! ajouta le bandit en voyant disparaître le duc. Pas plus que son père, se dit-il, si c’est ainsi qu’il compte se souvenir de moi… Ah ! j’avais pourtant fait le serment de ne jamais nuire aux femmes…

Mais laissons, pour un moment, le

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OU LES VENGEANCES ROMAINES.

bandit livré à ses réflexions, et montons comme le duc dans les appartements du palais.

— Encore une vignette, un Amour sur un colimaçon ! Puis la 230 est une page blanche, dit le journaliste. Voici deux autres pages blanches prises par ce titre, si délicieux à écrire quand on a l’heureux malheur de faire des romans : Conclusion !

CONCLUSION.

Jamais la duchesse n’avait été si jolie ; elle sortit de son bain vêtue comme une déesse, et voyant Adolphe

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OLYMPIA,


couché voluptueusement sur des piles de coussins :

— Tu es bien beau, lui dit-elle.

— Et toi, Olympia ?…