de doigt. Très bien. C’est la petite Roque, en effet. »
Il replaça délicatement le mouchoir : « Je n’ai rien à faire ; elle est morte depuis douze heures au moins. Il faut prévenir le parquet. »
Renardet, debout, les mains derrière le dos, regardait d’un œil fixe le petit corps étalé sur l’herbe. Il murmura : « Quel misérable ! Il faudrait retrouver les vêtements. »
Le médecin tâtait les mains, les bras, les jambes. Il dit : « Elle venait sans doute de prendre un bain. Ils doivent être au bord de l’eau. »
Le maire ordonna : « Toi, Principe (c’était le secrétaire de la mairie), tu vas me chercher ces hardes-là le long du ruisseau. Toi, Maxime (c’était le garde champêtre), tu vas courir à Roüy-le-Tors et me ramener le juge d’instruction avec la gendarmerie. Il faut qu’ils soient ici dans une heure. Tu entends. »
Les deux hommes s’éloignèrent vivement ; et Renardet dit au docteur : « Quel gredin a bien pu faire un pareil coup dans ce pays-ci ? »
Le médecin murmura : « Qui sait ? Tout le monde est capable de ça. Tout le monde en particulier et personne en général. N’importe, ça doit être quelque rôdeur, quelque