Page:Œuvres complètes de Guy de Maupassant, XI.djvu/139

Cette page a été validée par deux contributeurs.

à travers son cabinet, une longue fusée de cheveux blonds qui vola vers moi comme un oiseau d’or.

Je frémis en sentant sur mes mains son toucher caressant et léger. Et je restai le cœur battant de dégoût et d’envie, de dégoût comme au contact des objets traînés dans les crimes, d’envie comme devant la tentation d’une chose infâme et mystérieuse.

Le médecin reprit en haussant les épaules :

« L’esprit de l’homme est capable de tout. »


La Chevelure a paru dans le Gil-Blas du mardi 13 mai 1884, sous la signature : Maufrigneuse.