Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/92

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mais quoy ! s’on l’oyt vessir ne poirre,
En oultre aura les fièvres quartes.

XCIX.

Item, ne vueil plus que Chollet
Dolle, trenche, douve ne boyse,
Relye brocq ne tonnelet,
Mais tous ses outilz changer voyse
A une espée lyonnoise,
Et retienne le hutinet :
Combien qu’il n’ayme bruyt ne noyse,
Si luy plaist-il ung tantinet.

C.

Item, je donne à Jéhan le Lou,
Homme de bien et bon marchant,
Pour ce qu’il est linget et flou,
Et que Chollet est mal chassant,
Par les rues plustost qu’au champ,
Qui ne lairra poulaille en voye,
Le long tabart, et bien cachant,
Pour les musser, qu’on ne les voye.

CI.

Item, à l’orfèvre Du Boys,
Donne cent clouz, queues et testes,
De gingembre sarazinoys,
Non pas pour accoupler ses boytes,
Mais pour conjoindre culz et coettes,
Et couldre jambons et andoilles,
Tant que le laict en monte aux tettes,
Et le sang en devalle aux coilles.