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VI.

Combien souvent je veuil qu’on prie
Pour luy, foy que doy mon baptesme,
Obstant qu’à chascun ne le crye,
Il ne fauldra pas à son esme.
Au Psaultier prens, quand suys à mesme,
Qui n’est de beuf ne cordoen,
Le verset escript le septiesme
Du psaulme de Deus laudem.

VII.

Si pry au benoist Filz de Dieu,
Qu’à tous mes besoings je reclame,
Que ma pauvre prière ayt lieu
Verz luy, de qui tiens corps et ame,
Qui m’a preservé de maint blasme
Et franchy de vile puissance.
Loué soit-il, et Nostre-Dame,
Et Loys, le bon roy de France !

VIII.

Auquel doint Dieu l’heur de Jacob,
De Salomon l’honneur et gloire ;
Quant de prouesse, il en a trop ;
De force aussi, par m’ame, voire !
En ce monde-cy transitoire,
Tant qu’il a de long et de lé ;
Affin que de luy soit memoire,
Vive autant que Mathusalé !

IX.

Et douze beaulx enfans, tous masles,
Veoir, de son très cher sang royal,