Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/42

Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
PETIT

XXIII.

Item, à Perrenet Marchant,
Qu’on dit le Bastard de la Barre,
Pour ce qu’il est ung bon marchant,
Luy laisse trois gluyons de feurre
Pour estendre dessus la terre
À faire l’amoureux mestier,
Où il luy fauldra sa vie querre,
Car il ne scet autre mestier.

XXIV.

Item, au Loup et à Chollet
Je laisse à la foys un canart,
Prins sous les murs, comme on souloit,
Envers les fossez, sur le tard ;
Et à chascun un grand tabart
De cordelier, jusques aux pieds,
Busche, charbon et poys au lart,
Et mes housaulx sans avantpiedz.

XXV.

Derechief, je laisse en pitié,
À trois petitz enfans tous nudz,
Nommez en ce present traictié,
Paouvres orphelins impourveuz,
Tous deschaussez, tous despourveus,
Et desnuez comme le ver ;
J’ordonne qu’ils seront pourveuz,
Au moins pour passer cest yver.

XXVI.

Premierement, Colin Laurens,
Girard Gossoyn et Jehan Marceau,