Pour Dieu ! n’y ayez point d’envie !
Mes parens, vendez mon haubert,
Et que l’argent, ou la pluspart,
Soit employé, dedans ces Pasques,
Pour achepter à ce poupart
Une fenestre emprès Saint-Jacques.
Derechief, je laisse en pur don
Mes gands et ma hucque de soye
À mon amy Jacques Cardon ;
Le gland aussi d’une saulsoye,
Et tous les jours une grosse oye
Et ung chappon de haulte gresse ;
Dix muys de vin blanc comme croye,
Et deux procès, que trop n’engresse.
Item, je laisse à ce jeune homme,
René de Montigny, troys chiens ;
Aussi à Jehan Raguyer, la somme
De cent frans, prins sur tous mes biens ;
Mais quoy ! Je n’y comprens en riens
Ce que je pourray acquerir :
On ne doit trop prendre des siens,
Ne ses amis trop surquerir.
Item, au seigneur de Grigny
Laisse la garde de Nygon,
Et six chiens plus qu’à Montigny,
Vicestre, chastel et donjon ;
Et à ce malostru Changon,
Moutonnier qui tient en procès,