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NOTES.

à Marie d’Orléans, fut composée longtemps après la précédente, et lorsque la princesse était déjà grande, et avait « port assuré, maintien rassis » (p. 109, v. 17).

P. 110. Ballade Villon. Cette pièce est incontestablement de Villon, dont elle porte le nom dans le manuscrit des poésies de Charles d’Orléans. Il n’est pas aussi certain que les deux autres pièces tirées du même manuscrit soient de lui, mais c’est on ne peut plus vraisemblable.

Cette ballade fut composée sur un sujet donné par le duc d’Orléans. On trouve dans le manuscrit de ses poésies celles qui furent composées à la même occasion par onze autres poëtes.

P. 111. Epistre. Cette pièce fut composée dans la prison de Meung. Elle a été publiée pour la première fois par Prompsault, mais elle existe en manuscrit, avec des variantes, dans La Monnoye.

P. 112. Le Débat du cueur et du corps. Composé dans la prison de Meung. Les précédents éditeurs n’ont pas remarqué que le nom de Villon se trouve en acrostiche dans les six vers qui, non compris le refrain, forment l’envoi.

P. 113. La Requeste à Monseigneur de Bourbon. Prompsault se trompe lorsqu’i1 dit que Marot a fait le titre de cette ballade. On le trouve dans les éditions du XVe siècle tel qu’il est reproduit ici.

Le duc de Bourbon était Jean II, qui mourut en 1487 ; ce ne pouvait être Charles Ier, mort en décembre 1456, à l’époque précisément où Villon, peu connu comme poëte, se faisait fouetter publiquement.

P. 119. Ballade des povres housseurs. Cette pièce a éte tirée du Jardin de plaisance par Prompsault. Il n’est pas bien prouvé qu’elle soit de Villon. On ne sait pas au juste ce que signifie ce mot housseurs. Cotgrave le traduit par balayeurs,