pas connus de La Monnoye. C’est une satire du jargon scolastique du temps. Il n’est pas certain que Villon en soit l’auteur. J’ai conservé quelques-unes des corrections introduites dans ce texte par M. P. L.
P. 21. Le Grand Testament. Huit. I. En l’an trentiesme de mon eage… On a conclu de ce vers que Villon n’avait pas trente ans accomplis en 1461. La mesure du vers ne lui permettait pas d’être plus exact ; mais dans le Débat du corps et du cœur (p. 113), fait dans la prison de Meung, il dit positivement : « Tu as trente ans. » Il était donc réellement né en 1431.
P. 22, huit. V. La leçon de l’édition Prompsault est meilleure que celle de La Monnoye. La voici :
Si prieray pour lui de bon cueur,
Par l’ame du bon feu Cotard…
C’est-à-dire que Villon jure par l’âme de son procureur Cotard (voy. ce nom au Glossaire-index), de prier Dieu pour Thibault d’Aussigny. La suite nous apprend ce qu’il entend par là.
P. 37-38. On a cru que dans les huitains XLIII—XLV Villon parlait de lui-même ; c’est évidemment une erreur. Pour le reconnaître, il suffit de se rappeler qu’il n’avait que trente ans, et n’était pas un « pauvre vieillart. »
P. 45, huit. LIV. Je n’ai pas adopté la correction de La Monnoye, qui termine ainsi ce huitain :
C’est pure verité decellée :
Pour une joye cent doulours.
P. 56. Les six premiers vers de l’Envoi donnent en acrostiche le nom de Villon, ainsi que M. Nagel l’a remarqué le premier. Il a découvert