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ATTRIBUÉES À VILLON.

Si grant haste eurent d’en sortir,
Que là demourèrent les vivres,
Dont les compaignons du martir
Furent troys jours et troys nuyts yvres.

Par ce point eurent la repeue
Franche chascun des compaignons.
La finesse le prebstre a teue,
Affin de complaire aux mignons ;
Mais les seigneurs dont nous parlons
Eurent tous, pour ce coup, l’aubade :
Chascun d’eulx fut, nous ne faillons,
De la grant paour troys jours malade.



LA TROISIEME REPEUE
DES TORCHECULS.

Un Lymousin vint à Paris,
Pour aulcun procès qu’il avoit.
Quand il partit de son pays
Pas gramment d’argent il n’avoit,
Et toutefoys il entendoit
Son fait, et avoit souvenance
Que son cas mal se porteroit
S’il n’avoit une repeue franche.

Ce Lymousin, c’est chose vraye,
Qui n’avoit vaillant ung patac,
Se nommoit seigneur de Combraye,
Sans qu’on le suivist à son trac.