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POÉSIES

Sur lequel je fonde ung obit,
Et du surplus, Dieu le parface !

B. Hée, fault-il que Fortune efface
Nostre bon bruyt ? M. Malheur nous chasse ; trasse.
Mais il n’a nul bien qui n’endure.
B. Prenons quelque train. M. Suyvons
B. Nous trassons, et quelqu’un nous trasse :
À loups ravis grosse pasture.

M. Allons ! B. Mais où ? M. À l’adventure.
B. Qui nous admoneste ? M. Nature.
B. Pour aller ? M. Où on nous attend.
B. Par quel chemin ? M. Par soing ou cure.
B. Logez où ? M. Près de la clousture
De monsieur d’Angoulevent.

B. Comment yrons ? M. Jusqu’à Claqdent
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Et passerons par Mallepaye.
B. Brief, c’est le plus expedient
Que nous jetons la plume au vent :
Qui ne peult mordre, si abaye.

M. Où ung franc couraige s’employe,
Il treuve à gaigner. B. Querons proye.
M. Desquelz serons-nous ? B. Des plus forts.
M. Il ne m’en chault, mais que j’en aye,
Que la plume au vent on envoye.
B. Puis après ? M. Alors comme alors.

B. La plume au vent ! M. Sus. B. Là.
M. Dehors !