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ATTRIBUÉES A VILLON.

Soyes seur que tu l’auras belle
Se tu n’y vas bien par compas ;
Tu te brusles à la chandelle.

Sont-ce chastaignes qu’on y pelle,
A ton advis, pour ton repas ?
Nennil. Retrais toy tout le pas,
Ains qu’on te frape au cul la pelle.
Tu te brusles à la chandelle.


VIII. RONDEL.

Adieu vous dy la lerme à l’œil ;
Adieu, ma très gente mignonne,
Adieu, sur toutes la plus bonne,
Adieu vous dy, qui m’est grand dueil.

Adieu, adieu, m’amour, mon vueil ;
Mon povre cueur vous laisse et donne.
Adieu vous dy la lerme à l’œil.

Adieu, par qui du mal recueil
Mille fois plus que mot ne sonne ;
Adieu, du monde la personne
Dont plus me loue et plus me dueil.
Adieu vous dy la lerme à l’œil.


IX. RONDEL.

Las ! je me plains d’amours et de ma dame,
Et de mes yeulx dont j’ay veu sa beaulté ;
Et oultre plus, je me plains d’une femme
Qui contre moy a le conseil donné