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POÉSIES
ATTRIBUÉES À VILLON


I. RONDEL.


Les biens dont vous estes la dame
Ont mon cueur si très fort espris,
Qu’il feust mort, s’il n’eust entrepris
De vous aymer plus que nul ame.

Quant à moy, point je ne l’en blasme,
Pour ce qu’ilz ont de tous le pris
Les biens dont vous estes la dame.

De ce qu’il fault que je vous ayme,
Je sçay trop bien que j’ay mespris ;
Mais qui en doit estre repris ?
Non pas moi. Qui donc ? Sur mon ame,
Les biens dont vous estes la dame.


II. RONDEL.

A bien juger mon propre affaire
Et piteux cas, sans riens en taire,