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DE FRANÇOIS VILLON.

En mer noyay Jazon en ung boullon ;
Et, une fois, Romme et Rommains ardiz…
Par mon conseil prends tout en gré, Villon !

Alexandre, qui tant fist de hamée,
Qui voulut voir l’estoille poucynière,
Sa personne par moy fut inhumée.
Alphasar roy, en champ, sous la bannière,
Ruay jus mort ; cela est ma manière.
Ainsi l’ay fait, ainsi le maintendray ;
Autre cause ne raison n’en rendray.
Holofernes, l’ydolastre mauldiz,
Qu’occist Judic (et dormoit entandiz !)
De son poignart, dedens son pavillon ;
Absallon, quoy ! en fuyant suspendis…
Par mon conseil prends tout en gré, Villon !

ENVOI.

Povre Françoys, escoute que tu dis :
Se rien peusse sans Dieu de paradiz,
A toy n’aultre ne demourroit haillon :
Car pour ung mal lors j’en feroye dix :
Par mon conseil prends tout en gré, Villon !



BALLADE
contre les mesdisans de la France

Rencontré soit de bestes feu gectans,
Que Jason vit, querant la Toison d’or ;
Ou transmué d’homme en beste, sept ans,