si l’on y ajoute une taxe fiscale, puisqu’elle devrait être immuable, par exemple 20 centimes. — Et l’on aurait alors ce monstrueux tarif :
Or, qu’a fait la Commission sous le manteau de l’égalité ? Elle a inégalisé l’impôt, et son tarif décomposé donne les résultats suivants :
Frais généraux. | Frais graduels. | Impôt. | Total de la taxe proposée. | ||
1re | zone | 2 1/2 | 1 1/4 | 6 1/4 | 10 |
2e | — | 2 1/2 | 1 6/8 | 15 5/8 | 20 |
3e | — | 2 1/2 | 2 1/2 | 25 | 30 |
4e | — | 2 1/2 | 5 1/4 | 33 3/4 | 40 |
5e | — | 2 1/2 | 5 | 42 1/2 | 50 |
N’avais-je pas raison de dire que le système de la Commission établissait un impôt aussi inégal qu’exorbitant, puisqu’il s’élève pour quelques-uns à deux fois, pour d’autres à dix fois le prix du service rendu.
Il n’y a donc de sérieuse égalité que dans l’uniformité. Mais une taxe uniforme implique une taxe modique, et, pour ainsi dire, réduite au minimum praticable.
On a beaucoup parlé de 20 centimes. — Mais à ce taux, il vous faut une catégorie de lettres à 10 centimes (celles qui circulent dans le rayon d’un bureau) ; de là la nécessité du tri, de la taxation ; de là, l’impossibilité d’arriver jamais à l’affranchissement obligatoire.
Je viens de prononcer le mot affranchissement obligatoire. Il n’est possible qu’avec une taxe de 10 ou mieux de 5 centimes, et les avantages en sont si évidents, qu’il y a lieu d’être surpris qu’on recule devant cette objection : la perte du trésor, — comme si le trésor n’était pas le public.
Qu’on se figure quel est le travail actuel de la poste, ce qu’il sera encore après la réforme telle que la Commission