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Chronicle etc., etc. Je m’estimerais heureux que la presse anglaise accueillît avec faveur un travail que je crois utile. Cela me dédommagerait de l’indifférence avec laquelle il a été reçu en France. Tous ceux à qui je l’ai donné ne cessent de manifester leur surprise à l’égard des faits graves qui y sont révélés ; mais personne ne l’achète, et cela n’est pas surprenant, puisqu’on ne sait pas de quoi il traite. Nos journaux d’ailleurs paraissent décidés à ensevelir la question dans le silence. Il m’en coûtera cher pour avoir tenté d’ouvrir les yeux à mon pays ; mais le pis est de n’avoir pas réussi[1].

En arrivant ici, j’ai trouvé une lettre de sir Robert Peel. Comme il l’a écrite avant d’avoir lu le livre, il n’a pas eu à donner son opinion. Il a aussi évité de citer le litre (Cobden et la Ligue). — Si c’est de la diplomatie, il faut qu’elle soit bien dans les habitudes de votre premier ministre pour qu’il en fasse usage dans une aussi mince occasion. Au reste, voici le texte de ce billet.


Wite-Hall, 24 July.
Sir Robert Peel presents his compliments to M. Bastiat, and is most obliged to M. Bastiat’s attention in transmitting for the acceptance of sir Robert Peel a copy of his recent publication. Sir Robert hopes to be enabled to profit by it when he shall have leisure from the present severe pressure of parliamentary business.


Cette lettre n’est pas signée. J’aurais été curieux de savoir si elle est écrite de la main même de sir Robert.

J’ai trouvé encore d’autres lettres, dont deux ne manquent pas d’importance. Une de M. Passy, pair de France,

  1. Voyez ci-dessus, p. 325, la fin de l’ébauche intitulée : Anglomanie, Anglophobie. (Note de l’éditeur.)