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« Tout ce que je ferai de la force publique qui m’est confiée, c’est de l’appliquer à ce que chacun se contente de sa liberté, de sa propriété, et soit contenu dans les bornes de la justice. »

Voilà ce que j’ai dit, mon cher maître. Vous ayant fait connaître ainsi mes paroles, faits et gestes, je désire savoir ce que vous en pensez avant de répondre au surplus de votre lettre. J’ai d’ailleurs grand besoin de me reposer, car je n’avais encore rien dicté d’aussi long.

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78. — LETTRE À UN ECCLÉSIASTIQUE[1].


Mugron, 28 mars 1848.


Monsieur et honoré compatriote,

En arrivant de Bayonne, j’ai trouvé votre lettre du 22, par laquelle vous me faites savoir que vous subordonnez votre suffrage en ma faveur à une question que vous m’adressez. En même temps, on me met à la même épreuve dans le Maransin.

Je serais un singulier représentant si j’entrais à l’Assemblée nationale après et pour avoir renié la liberté commerciale et la liberté religieuse. Il ne me manquerait plus que d’abandonner aussi la liberté d’enseignement pour me concilier certains votes. En tout cas, mon cher monsieur, je vous remercie d’avoir cru à la sincérité de ma réponse. Vous désirez connaître mon opinion sur le traitement alloué

  1. Économiste belge du 14 janvier 1860.