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XXV

RAPPORTS DE L’ÉCONOMIE POLITIQUE
AVEC LA MORALE, AVEC LA POLITIQUE, AVEC LA LÉGISLATION, AVEC LA RELIGION[1]




Un phénomène se trouve toujours placé entre deux autres phénomènes, dont l’un est sa cause efficiente et l’autre sa cause finale ; et la science n’en a pas fini avec lui tant que l’un ou l’autre de ces rapports lui reste caché.

Je crois que l’esprit humain commence généralement par découvrir les causes finales, parce qu’elles nous intéressent d’une manière plus immédiate. Il n’est pas d’ailleurs de connaissance qui nous porte avec plus de force vers les idées religieuses, et soit plus propre à faire éprouver, à toutes les fibres du cœur humain, un vif sentiment de gratitude envers l’inépuisable bonté de Dieu.

L’habitude, il est vrai, nous familiarise tellement avec un grand nombre de ces intentions providentielles, que nous

  1. L’auteur n’a malheureusement rien laissé sur les quatre chapitres qui viennent d’être indiqués (et qu’il avait compris dans le plan de ses travaux), sauf une introduction pour le dernier. (Note de l’éditeur.)