ronnés d’un plein succès. Telle a été la puissance du capital
et de l’habileté britannique, que, quoique les premières importations
eussent à supporter un fret quintuple du taux actuel,
l’indigo de l’Inde a graduellement remplacé sur le marché
l’indigo produit par les esclaves, jusqu’à ce qu’enfin,
grâce à la liberté du commerce, il ne se vend plus en Europe
une once d’indigo qui soit le fruit de la servitude. » (Acclamations.)
Vous savez très-bien, monsieur, ce que M. Sturge
appelle liberté du commerce ; le principe même n’en était pas
reconnu à cette époque, etc.
L’orateur cite encore un passage dans lequel M. Sturge établit que ce qui est arrivé pour l’indigo arriverait pour le sucre. Il se termine ainsi :
« Ces faits sont de la plus haute importance, non-seulement parce qu’ils confirment le principe général que nous proclamons, mais encore parce qu’ils nous conduisent au but de nos recherches, et nous signalent le moyen spécifique d’abolir l’esclavage et la traite. Laissez sa libre action à ce principe, et il étendra sa bénigne influence sur toute créature humaine actuellement retenue en servitude. » (Écoutez ! écoutez !) Et qui donc a abandonné ce principe ? Très-certainement ce n’est pas nous. — J’arrive maintenant à la Convention de 1840, à laquelle, dans une occasion récente, faisait allusion ce grand homme qui dirige la Ligue, notre maître à tous, qui s’est créé lui-même ou qui a été créé à cette fin, je veux parler de M. Cobden. (Des applaudissements enthousiastes éclatent dans toute la salle.)
L’orateur cite ici des délibérations, des rapports, des enquêtes émanés de la Convention, et qui démontrent que cette association s’était rattachée au principe exposé plus haut par M, Sturge. Il continue ainsi :
Je le demande encore : Qui rend maintenant hommage à ce principe ? N’est-ce pas ceux qui disent : Nous ne reculons pas