envers le peuple. Je n’ajouterai qu’un mot. Le noble lord nous
a dit : « Dieu vous protége ; vous êtes dans la bonne voie, et
j’espère que vous y avancerez sous votre bannière triomphante. »
Et moi je lui dis : « Vous êtes dans le droit sentier,
et Dieu vous protége tant que vous n’en dévierez pas !… »
Quelle que soit l’éloquence déployée par les orateurs qui se sont succédé, l’assemblée demeure longtemps encore sous l’impression de cette conférence qui laisse indécis un événement d’une haute importance. — Elle se sépare à minuit, des trains spéciaux ayant été retenus sur tous les chemins de fer, pour ramener chacun des assistants à son domicile.
Le meeting hebdomadaire de la Ligue a eu lieu jeudi soir au théâtre de Covent-Garden. — En l’absence du président, M. George Wilson, M. Villiers, membre du Parlement, occupe le fauteuil. Nous avons extrait de son discours les passages suivants :
« Messieurs, notre estimable ami, M. Wilson, forcément retenu à la campagne, m’a requis d’occuper le fauteuil. Malgré mon inexpérience, j’ai accepté cette mission, parce que je crois que le temps est venu où il n’est permis à personne de rejeter le fardeau sur autrui, et de refuser sa cordiale assistance à l’œuvre de cette grande et utile association. L’objet de la Ligue est identifié avec le bien-être de la nation, mais le sinistre intérêt que nous combattons est malheureusement identifié avec le pouvoir et les majorités parlementaires. La Ligue a donc à surmonter de graves difficultés, et il lui faut redoubler d’énergie. (Applaudissements.) Nous vivons dans un temps où l’on ne manque pas de tirer avantage de ce qu’il reste au peuple d’ignorance et d’apathie à l’égard de ses vrais intérêts, et il ne faut