Page:Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, Guillaumin, 3.djvu/249

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à rapporter une preuve, et de la bonté de notre cause, et de l’efficacité avec laquelle elle a été soutenue ; et cette preuve, c’est le nombre toujours croissant de nouveaux adhérents à nos principes qui, de toutes les classes de la société, et de tous les points du royaume, accourent en foule dans notre camp. Ces conquêtes n’ont été acquises à la ligue par aucune concession, par aucune transaction sur son principe. C’est au principe qu’il faut nous attacher ; il est le gage de notre union et de notre force. Ce n’est pas un de nos moindres encouragements que de voir maintenant nos plus fermes soutiens sortir des rangs les plus nobles et des plus opulents propriétaires terriens (applaudissements), des plus habiles et des plus riches agriculteurs, aussi bien que des classes manufacturières. Mais si nous offrons notre accueil hospitalier à tant de nouveaux adhérents, il en est un surtout dont nous devons saluer la bienvenue, lord Morpeth. (Ici l’assemblée se lève comme un seul homme, et des salves d’applaudissements se succèdent pendant plusieurs minutes. Parfois, il semble que le silence va se rétablir, mais les acclamations se renouvellent à plusieurs reprises avec une énergie croissante.) Lord Morpeth n’est pas un nouveau converti aux principes de la liberté du commerce ; ce n’est pas la première fois qu’il assiste aux meetings du West-Riding. C’est parce que nous le connaissons bien, parce que nous apprécions en lui l’homme privé aussi bien que l’homme d’État, parce que nous admirons la puissance de son intelligence comme les qualités de son cœur, c’est pour ce motif que le retour de lord Morpeth parmi nous est accueilli avec ce respect, cette cordialité que devait exciter la coopération à notre œuvre d’un nom aussi distingué. Gentlemen, je propose la santé du très-honorable vicomte Morpeth. »


Lord Morpeth se lève (applaudissements), et après avoir remercié, il s’exprime ainsi :


« Si je ne me trompe, le principal objet de cette réunion est, de la part du West-Riding du Yorkshire, d’honorer et d’encourager la Ligue, ainsi que sa députation ici présente, et de dé-