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milliers d’ouvriers. J’ai visité les districts manufacturiers aussi bien que les districts agricoles, et je demande quels sont ceux qui fournissent les cotisations les plus abondantes quand il s’agit d’une souscription nationale ? Où recueille-t-on 1,000 l. s. dans une seule séance ? À Manchester. J’ai dans les mains la liste de plusieurs individus qui donnent 63 liv. par an aux missions étrangères, c’est-à-dire de quoi entretenir un missionnaire. Je ne vois rien de semblable dans les districts agricoles, je ne connais aucun gentilhomme campagnard qui maintienne à ses frais un de ces hommes utiles qui s’expatrient pour faire le bien. La semaine dernière, j’ai visité une des grandes manufactures de Bolton, et je n’ai jamais rencontré nulle part une sollicitude plus éclairée pour le bien-être, l’instruction et le bonheur des ouvriers.


L’orateur continue à examiner le système restrictif dans ses rapports avec l’union des peuples, et termine au milieu des applaudissements.

M Ewart et M. Bright prennent successivement la parole. Ce dernier rend compte des nombreux meetings auxquels il a assisté dans les districts agricoles.



SEPTIÈME MEETING HEBDOMADAIRE DE LA LIGUE.


5 mai 1843.


Longtemps avant l’ouverture de la séance, toutes les places sont envahies et l’entrée a dû être refusée à plus de trois mille personnes.

Le président annonce que, par suite d’une nouvelle résolution prise par le directeur du théâtre de Drury-Lane, cet édifice ne sera plus à la disposition de la Ligue ! Mais les intrigues du monopole seront encore déjouées. À Manchester nous avons construit en six semaines une salle capable de contenir dix mille personnes. Nous ferons de même