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LE LIBRE-ÉCHANGE[1]


ASSOCIATION POUR LA LIBERTÉ DES ÉCHANGES


1. — DÉCLARATION


10 mai 1846.


Au moment de s’unir pour la défense d’une grande cause, les soussignés sentent le besoin d’exposer leur croyance ; de proclamer le but, la limite, les moyens et l’esprit de leur association.

L’échange est un droit naturel comme la propriété. Tout citoyen, qui a créé ou acquis un produit, doit avoir l’option ou de l’appliquer immédiatement à son usage, ou de le céder à quiconque, sur la surface du globe, consent à lui donner en échange l’objet de ses désirs. Le priver de cette faculté, quand il n’en fait aucun usage contraire à

  1. En composant ce volume presque exclusivement d’articles extraits d’une feuille hebdomadaire, lesquels, dans la pensée de l’auteur, n’étaient pas destinés à être ainsi réunis, nous essayons de les classer dans l’ordre suivant : 1o Exposition du but de l’association libre-échangiste, de ses principes et de son plan d’opérations ; — 2o articles relatifs à la question des subsistances ; — 3o polémique contre les journaux, appréciation de divers faits ; — 4o discours publics ; — 5o variétés et nouvelle série de sophismes économiques.
    (Note de l’éditeur.)