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l’y restreindre. Il faut que le gouvernement soit fort contre les ennemis du dedans et du dehors, car sa mission est de maintenir la paix intérieure et extérieure. Mais il faut qu’il abandonne à l’activité privée tout ce qui est de son domaine. L’ordre et la liberté sont à ce prix. »

Ne sont-ce pas les mêmes principes, les mêmes sentiments, la même pensée fondamentale, les mêmes solutions des questions particulières, les mêmes moyens de réforme ? On peut ne pas partager mes opinions ; on ne peut pas dire qu’elles ont varié, et j’ose ajouter ceci : Elles sont invariables. C’est un système trop homogène pour admettre des modifications. Il s’écroulera ou il triomphera tout entier.

Mes chers compatriotes, pardonnez-moi la longueur et la forme inusitée de cette lettre. Si vous m’accordez vos suffrages, j’en serai profondément honoré. Si vous les reportez sur un autre, je servirai mon pays dans une sphère moins élevée et plus proportionnée à mes forces.


Mugron, le 1er juillet 1846.





DE LA RÉFORME PARLEMENTAIRE


(1846.)


À M. LARNAC, DÉPUTÉ DES LANDES.


Monsieur,

Vous avez jugé à propos de mettre en circulation une lettre que j’ai eu l’honneur de vous adresser et la réponse que vous avez bien voulu y faire. Je ne vous en fais pas de reproche. Vous prévoyiez sans doute que nous nous trouverions aux élections dans des camps opposés ; et si ma