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aucun doute, qui a le plus conservé du caractère et de la tournure de l’esprit asiatique. Ce goût de paraboles, d’énigmes, cette habitude de parler toujours par images, d’envelopper les préceptes d’un voile qui semble les conserver, durent encore en Asie ; leurs poëtes, leurs philosophes, n’ont jamais écrit autrement.

Oui, lui dis-je, je suis de votre avis sur ce point : mais quel est le pays de l’Asie que vous regardez comme le berceau de la fable ?

Là-dessus, me répondit-il, je me suis fait un petit système qui pourroit bien n’être pas plus vrai que tant d’autres : mais, comme c’est peu important, je ne m’en suis pas refusé le plaisir. Voici mes idées sur l’origine de la fable : je ne les dis guère qu’à mes amis, parce qu’il n’y a pas grand inconvénient à se tromper avec eux.

Nulle part on n’a dû s’occuper davantage des animaux que chez le peuple où la métempsycose étoit un