(À Valentine.)
Tu pourras lui parler, car elle va venir.
(À Edgar.)
Pendant ce temps tous deux nous irons chez mon gendre,
Qui nous fait demander et qui doit nous attendre.
Sa mère va venir, elles vont se revoir.
Ah ! dans cet entretien je mets tout mon espoir.
Scène V.
Oh ! j’étouffais !… C’est trop prolonger mon supplice.
À quoi me servira ce courage factice ?…
Je vais revoir ma mère… elle va m’embrasser !…
Hélas ! il me faudra la fuir, la repousser !
Mon Dieu, je l’aimais tant ! j’étais si fière d’elle !
Comme je l’admirais !… je la trouvais si belle !
Et pour elle mon cœur s’est à jamais fermé !
Qu’il est dur de haïr ce qu’on a tant aimé !
Je ne pourrai, jamais me contraindre à sa vue,
Malgré moi…
Scène VI.
Valentine !
Ah !…
Qu’est-il donc arrivé ? mon Dieu ! quelle pâleur !
Pour elle nos ennuis ne sont pas un malheur.
Non, quelque autre chagrin la menace ou l’agite.
Elle fuit mes regards… toujours elle m’évite…
Valentine !
Ah ! c’est vous !… Je veux vous demander…
Eh bien, parle ; est-ce moi qui dois t’intimider ?