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Pluchard.

Vrai ? tant mieux ! À ce soir.Au foyer de la danse.

André.

Adieu, monsieur Martel, je n’espère qu’en vous.

Martel.

Va, sous deux jours Morin sera content de nous.


Scène IX.

MARTEL seul.

Je n’ai rien fait encor, la journée est passée !
Reprenons, s’il se peut, ma phrase commencée.
Je ne sais où j’en suis. Mais, dites-moi, peut-on,
Avec tous ces tracas, écrire rien de bon ?
Comment ne pas manquer un article qu’on bâcle ?
S’il n’est pas monstrueux, c’est encore un miracle.
Voyons… « Le ministère agit légèrement.
» Nous pourrions le laisser dans son aveuglement ;
» Mais ses folles erreurs, la France les expie,
» Et nous devons sauver les… »


Scène X.

MARTEL, CHARLES.
Charles.

 » Et nous devons sauver les… » Monsieur, la copie ?

Martel.

Ah ! malédiction ! déjà !… me voilà bien !

Charles.

Avez-vous quelque chose à donner ?

Martel.

Avez-vous quelque chose à donner ? Je n’ai rien.

Charles.

Monsieur, les ouvriers attendent.

Martel.

Monsieur, les ouvriers attendent.Qu’ils attendent !

Charles.

J’arrive du bureau ; ces messieurs vous demandent
Le feuilleton des arts.