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Le Commissaire.

Mais voilà un ressort !

Julie à part.

Mon Dieu !

Finot à part.

Comme la citoyenne est émue…

Le Serrurier.

C’est cela !… Ah ! maintenant, ça ne sera pas long.

(Julie pâle, mourante, s’appuie sur une chaise.)
Finot la regardant.

Elle blanchit… elle est comme une statue !… Ah ! qu’ai-je fait ?

Le Serrurier.

Tiens ! voilà la malice… (L’armoire s’ouvre tout à fait. Julie se précipite comme pour aller au secours de son mari.) Mais il n’y a personne !

Julie stupéfaite.

Personne !…

(Elle cherche des yeux autour d’elle ; de Langeais apparaît dans le rideau : mouvement de joie folle vite réprimée.)
Rosette.

Tu connais cette cache ?

Julie.

Non… mais j’ai eu peur, vrai ; j’ai cru un moment qu’il y avait quelqu’un.. ; et l’indignation… Mais je ne suis pas rassurée… il y a une autre cache… oui, au grenier… (À Finot.) N’est-ce pas ?

Finot.

Oui.

Julie.

Peut-être bien qu’il s’est sauvé là-haut… venez, venez… Oh ! maintenant je me défie de tout le monde… Chez moi… un suspect… chez moi !… ce serait révoltant !… Finot, tu connais tous les coins du grenier… viens !…

(Elle entraîne Rosette et les autres, excepté Finot, qui revient.)