Scène VII.
Salut, citoyenne de Langeais !… Citoyenne Hilarine, salut !…
Enfin, on daigne nous recevoir !
Ma visite vous étonnera, madame, quand vous en connaîtrez le motif. Le bruit court que le commissaire du gouvernement doit me faire arrêter.
Arrêter !… Je ne puis rien à cela, citoyenne.
Vous ai-je implorée, madame ?… J’irai en prison, à cela je suis résignée… là, du moins, je me trouverai avec des amis… Mais, dans cette prévision, j’ai dû m’inquiéter du sort de vos enfants…
Mes enfants !
Je viens vous demander à quelle personne je devrai les confier, le jour où il me faudra les quitter ?
Les enfants de de Langeais sont les tiens, citoyenne ; je n’ai plus aucun droit sur eux.
Bien !… c’est civique !
Ainsi leur sort, même de loin, ne vous intéresse plus ?
Non ! non… non… (Tournant les yeux vers l’armoire.) leur sort ne m’intéresse pas plus que celui de leur père !
Oh !…
Je comprends que la haine… quand je dis : je comprends…