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De Langeais l’embrassant.

Ô ma chère petite femme !… (Il la quitte.) Non, non, il faut être sage dans la journée, c’est convenu… Voyons, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?

Julie.

Beaucoup de choses… je vais toutes te les dire vite, avant qu’on nous dérange ; nous en causerons après si nous en avons le temps… Ta mère m’a fait demander à me voir.

De Langeais.

Pauvre vieille mère ; ils ne la tourmentent pas à cause de moi ?…

Julie troublée.

Non. (Vivement.) Je vais chercher ton siège.

De Langeais.

Pauvre femme ! que d’inquiétudes, de tourments !…

Julie apportant la bûche et le coussin.

Voilà. Ça, c’est un petit oreiller à Jeanne.

De Langeais.

Chère enfant !… tu n’as pas de ses nouvelles ?

Julie.

Si… mais…

De Langeais.

Dis-moi donc vite !

Julie.

Tu vas encore te tourmenter

De Langeais.

Elle est malade ?

Julie.

Non… mais à son nom, tu deviens si furieux

De Langeais.

Oh ! c’est vrai, l’idée de ne pouvoir l’embrasser me rend fou. Être depuis dix-huit mois dans la même ville que mes enfants, me dire qu’ils passent tous les matins sous mes fenêtres… qu’ils pensent à moi… qu’ils m’aiment… et que je n’ose même pas me mettre à la fenêtre pour les regarder passer… que je ne puis les appeler, les admirer… les couvrir de baisers !… oh ! cela me fait bouillir le sang dans les veines !… Oh !… les tenir là… embrasser les bonnes joues de ma petite Jeanne !… oh ! je te l’avoue, il y a des moments