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Martel.
Son nom ?
Pluchard.
Morin.
Martel.
Quoi ! ce vieillard ?
Pluchard.
Un vieillard, lui ! Tudieu, c’est un fameux gaillard,
Qui devient diablement jeune quand il se fâche.
Il vous traite de fou, d’ignorant et de lâche,
Et de mille autres noms à peu près de ce goût.
Mais le plus effrayant, c’est qu’il me suit partout.
Oui… je viens de le voir en entrant tout à l’heure.
Martel.
Rien de plus naturel, c’est ici qu’il demeure.
Pluchard.
Je respire.
(On entend tomber des tables, des chaises.)
Martel.
Entends-tu ce bruit ?
Pluchard.
Qu’est-ce que ce tapage ?
Martel.
Un effet de journal.
Pluchard.
J’entends marcher là-haut.
Martel.
C’est le lion blessé qui rugit dans son antre,
Exhalant contre nous sa haine et sa fureur.
Pluchard.
Dis-moi, n’était-il pas peintre de l’empereur ?
Martel.
Oui.
Pluchard reculant épouvanté.
Mais qui vient donc là… dans ce corridor sombre ?
Martel.
Tout l’effraye aujourd’hui.