heures ; en me dépêchant… (Une pendule sonne.) Ah ! deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze ! douze ! impossible !… treize, quatorze, quinze, seize… (Riant.) dix-sept, dix-huit, dix-neuf… Eh bien, voilà une jolie heure, une heure toute nouvelle… Ah ! ce pauvre Amédée, quel maladroit !… (On entend un bruit de crécelle comme un grand ressort de pendule qui lâche sa chaîne.) Ah ! qu’est-ce que c’est que ça ? qu’est-ce donc qu’il fait à la pendule ? Il l’exaspère !
Scène III.
Là ! mon Dieu ! mon Dieu ! tout est fini, fini !
Eh bien, Amédée, qu’avez-vous donc ?
Rien !
Vous venez de casser la pendule ?
Non, elle s’est cassée elle-même, en tombant…
Mais c’est vous qui l’avez jetée par terre.
Au contraire, c’est elle qui m’a jeté par terre ; c’est elle qui est tombée sur moi, le ciel m’en est témoin ; je n’ai fait qu’amortir sa chute.
Nous voilà bien !… Cette superbe pendule qu’ils admiraient tant… Quelle colère, quel vacarme nous allons entendre… monsieur qui est si vif…
Il n’y a pas au monde un homme plus violent… avec ça qu’il a été autrefois Espagnol, et il en reste toujours quelque chose.
Bêta, ce n’est pas lui, c’est son père qui a été Espagnol… M. Gonzales, il s’est fait naturaliser Français.