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Octave.

Un bonheur !… lequel ?

Blanche.

À vous aussi… Vous l’aimiez tant !… Vous avez partagé notre douleur… Aujourd’hui, c’est notre joie qu’il faut

Octave.

Votre joie… Est-ce qu’Adrien…

Blanche.

Il n’est pas mort !

Octave.

Ah !… mon cher Adrien !…

Blanche bas à Noël.

Tu vois, il est heureux !

Noël.

C’est d’un bon cœur !

Blanche de même.

J’ai raison de l’aimer.

Octave à Blanche.

Quel prodige ! Mais votre mère ?

Blanche.

Il n’y a plus à craindre que pour elle… car maintenant ici tout le monde sait…

Octave.

Tout le monde !… Mathilde ?…

Blanche.

Elle a revu Adrien, il n’y a plus de danger pour elle.

Octave avec amertume.

Al| !… ils se sont revus !…

Blanche bas à Noël.

Voilà la jalousie qui lui reprend et qui va tout gâter.

Noël de même.

N’ayez pas peur… l’impossible arrange tout.

Octave avec agitation.

Blanche, vous êtes une noble enfant, je me fie à vous… ne dites à personne qu’en quittant cette maison j’étais instruit du retour d’Adrien… pour des raisons que je ne puis vous expliquer.

Blanche.

Je ne vous demande pas votre secret… je le sais.