Il fait un temps superbe !… Ô mon Dieu ! comme elle souffre ! (Elle passe derrière sa mère et se place à sa gauche. Haut.) Maman…
Cette promenade à la ferme t’a fait du bien. Tu as repris tes couleurs et presque ton gentil sourire… Mais je te trouve, je ne sais pourquoi, une expression de figure étrange.
À moi !…
Tu me parais à la fois joyeuse et contrariée.
Vous devinez tout.
As-tu appris quelque nouvelle qui te réjouisse ?
Maman… (À part.) Quelle idée !… Si j’osais…
Hélas ! que pourrions-nous apprendre ?
Oui, c’est le meilleur moyen.
Dis-moi, qu’est-ce que tu as ?
Eh bien ! je suis en colère, je suis furieuse… il y a des choses qui me révoltent !
Quoi donc ?
C’est qu’il arrive de si grands bonheurs à des gens qui ne les méritent pas, qui ne les sentent pas ! Et que vous, vous ayez tant de chagrins !… vous qui êtes si bonne, si généreuse, si aimée !
J’avais reçu ma part trop belle, Dieu me l’a reprise. Mais de qui veux-tu parler ?