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Adrien.

Pourquoi donc rougis-tu ?

Blanche.

Je ne rougis pas

Adrien.

Tu as rougi… Octave est amoureux de toi !

Blanche.

Non… Viens.

Noël bas à Adrien.

Ne la taquinez pas, je vous ferai ses confidences.

Adrien à Noël.

Ah !… J’arrive à temps pour les bénir.

Blanche, à Adrien.

Dépêche-toi, maman va rentrer !

Noël regardant par la fenêtre.

Non, personne encore dans l’avenue…

Adrien à la porte de sa chambre.

Ah ! ma chambre d’écolier !… Quelle symétrie ! mes livres, mes cartes, mes herbiers, chaque chose est à sa place !… Je ne m’y reconnais plus… Voyez-vous, ce vieux grondeur, comme il a bien vite profité de ma mort pour mettre en ordre mes affaires ! Mais sois tranquille, demain tu t’apercevras que je suis revenu. Et mes études, on les a fait encadrer… quel honneur !

(Il entre dans sa chambre.)
Blanche.

C’est ça… admire—les.

(Elle ferme la porte.)
Adrien.

Comment ! tu m’enfermes ?

Blanche.

Sois sage… Songe qu’il y va de la vie de maman ! Dans sa chambre… en voilà de la joie !


Scène XI.

BLANCHE, NOËL.
Noël.

Quelle aventure ! Quand je disais qu’il n’était pas mort… je le connaissais bien !

Blanche.

Va vite lui chercher à déjeuner.