Elle sait tout.
Alors elle ne viendra pas.
Elle viendra. Vous ne connaissez pas les prudes ; quand elles ont une fantaisie d’amour en tête, elles ne peuvent y résister. Eh ! c’est pour cela qu’elles sont prudes ; le voile n’est si épais que parce qu’il y a beaucoup à cacher… Mais défiez-vous de cette femme.
Doutez-vous de moi, vous aussi ?
Elle, est bien habile… et vous êtes bien jeune !
Je penserai à Jeanne.
Ce rendez-vous est peut-être une imprudence.
Ne craignez rien… Mais j’entends marcher… c’est elle !… Rentrez vite, et guettez le signal. (La comtesse sort. — Hector un moment seul.) C’est pour moi que l’on craint… Venez donc, madame de Blossac !
Scène V.
Personne ne m’a vue.
Le corridor est sombre.
D’ailleurs, j’avais mon prétexte.
Enfin vous voilà !
Je ne suis pas en retard…
Non ! mais j’attendais… Il fait froid aujourd’hui… Il y a là du feu, chauffez-vous. Quel temps affreux !