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des gens d’honneur, qu’avec des femmes nobles et dignes. Ils sont friands de belles âmes… ce sont de grands amateurs de loyauté… Voyez plutôt mademoiselle de Blossac !… Elle s’en prend au maréchal, parce que le maréchal est un esprit élevé, romanesque… Elle le dupe et s’en fait épouser. Elle s’adresse à vous, le loyal chevalier, le crédule et tendre troubadour, le dernier héros du dernier roman, parce qu’elle sait bien que vous avez toutes les qualités des dupes éternelles… toujours prêtes à se dévouer, toujours séduites par l’appât du sacrifice… qu’on amorce toujours avec ce simple mot : « Je n’espère qu’en vous, sauvez-moi ! » Ah ! les hypocrites, les traîtres ont cela de bon qu’ils croient à la vertu… la preuve, c’est qu’ils l’exploitent. Ils en savent le prix mieux que les honnêtes gens, et ils connaissent si bien la manière de s’en servir !… Une belle âme… oh ! c’est leur proie naturelle !… Ils la devinent, ils la flairent de loin comme le loup la brebis, comme le milan l’hirondelle, et ils ne s’y trompent jamais. Allez, suivez-les avec confiance… choisissez aveuglément pour associé, pour femme, pour ami… leur dupe, leur proie, leur victime… vous êtes certain de tomber sur de nobles cœurs !

Hector.

Vous me flattez, mon cher, je ne suis pas généreux.

Des Tourbières.

Ô jeune imprudent ! croyez-moi, ne luttez pas avec lady Tartuffe… Que ce sobriquet mérité vous éclaire !

Hector.

Il m’encourage, vraiment !… Est-ce que Tartuffe n’a pas été démasqué par Elmire ?

Des Tourbières.

Ah ! quel sujet délicat, et comme les circonstances sont différentes !

Hector.

Ce sont les mêmes absolument : un rendez-vous, un piège… une hypocrisie à confondre !

Des Tourbières.

Oui, mais Elmire a un grand avantage que vous n’avez pas.

Hector.

Lequel ?