Et vous avez bien fait : il m’a été fort utile ; il m’a indiqué la fenêtre qu’on a fermée la nuit du 27 au 28 août. C’est celle d’un petit appartement de l’hôtel voisin. Avec de l’adresse et de l’audace, un jeune homme qui a étudié la gymnastique peut facilement sauter de cette fenêtre sur une des branches d’un haut peuplier, et de là descendre dans le jardin… Cette possibilité reconnue, il s’agit de savoir quelle personne habitait cet appartement pendant la nuit du 27 au 28 août 1850.
Et vous avez découvert ?…
Rien encore, vous dis-je ; ce n’est qu’ici que je puis avoir les derniers renseignements, et si mes soupçons se vérifient, je sais bien qui se repentira d’avoir inventé cette fable.
Vous n’en êtes qu’aux conjectures ; mademoiselle de Blossac m’en dira davantage.
Mademoiselle de Blossac ?
Je l’attends ce matin.
Mademoiselle de Blossac ?… Vous l’attendez !… où ?…
Ici.
Elle vous a donné un rendez-vous ?… chez vous ?…
Oui, elle trouve cela plus prudent !…
Mon cher monsieur de Renneville, vous êtes perdu !
Je ne la crains pas. J’ai de quoi la confondre.
Confondre mademoiselle de Blossac, vous !
Pourquoi pas ?