Ah ! il a dit cela.
On prétend même qu’il a raconté que pendant que j’étais malade, malade à la mort, ce qui expliquerait parfaitement cette démarche, il est venu savoir de mes nouvelles, et que c’est toi qui lui en as donné.
Non, maman, jamais M. Charles Valleray n’est venu demander de vos nouvelles
J’en étais sûre, tu me l’aurais dit. Et vois, ma petite Jeanne, vois comme on invente ! quelqu’un assure vous avoir vus, un soir, ensemble dans le jardin.
On nous a vus !
C’est donc vrai ?
Et qui est-ce qui nous a vus ?
Mais c’est donc vrai ?… c’est donc vrai, malheureuse !
Calmez-vous.
Pourquoi ne m’as-tu pas conté cela, mon enfant ?
Parce que c’était mal.
Ainsi, tu avais le sentiment de ton… imprudence ?
Quelle imprudence ? Il m’avait fait jurer de garder le secret et j’ai tenu ma promesse.
Tu as eu raison, ma fille ; il faut toujours tenir ses serments. Mais explique-moi cette histoire-là, car je ne la comprends pas bien ; il faut qu’on me l’ait mal racontée. On m’a dit qu’on t’avait vue seule avec M. Charles Valleray dans le jardin, il y a un an, au mois d’août ; on a même précisé la date, la nuit du 28 au 29 août, il y a un an.